jeudi 17 décembre 2015

Archéologie sous-marine

Le vendredi 13 novembre 2015, l'après-midi des 4e T était consacré à l'archéologie sous-marine. Nous avons accueilli Yann Gaonac'h, de l'ADRAMAR, une association basée à Saint-Malo. Après le commerce vers l'Orient et les traites négrières, une autre forme de navigation était à l'honneur : les navires corsaires. Les élèves racontent...
 
 
1° L'archéologie sous-marine, c'est quoi ? (Guillaume, Sacha, Rodolphe, Aurélien, Léa, Thibaut, Gaëlle, Quentin LM)
 
L'archéologie sous-marine consiste à faire des fouilles historiques sous la mer.
 

Yann Gaonac'h, de l'ADRAMAR, présentant l'archéologie sous-marine

 
Pour commencer les fouilles, ils cherchent des épaves grâce à une sonde. Ils plongent par temps favorable pour repérer l'ampleur du travail. Ensuite, ils entourent l'épave avec un carroyage et définissent des zones de fouilles. Ils retirent le sable avec un aspirateur géant. Ils remontent les grosses pièces avec des ballons remplis d'air. Cette séance était passionnante et nous a appris beaucoup de choses sur l'archéologie sous-marine et sur l'histoire de la Bretagne.
 
 
 
 
 
 
 
2° Les carrés de fouilles (Laurencia, Victoria, Azilis, Enzo, Valentin, Quentin C, Nicolas)
 
Après cette présentation, nous sommes allés autour de 2 carrés de fouilles, correspondant à 2 bateaux différents.
 

Un élève intrus s'est glissé sur la photo. Saurez-vous le trouver ?!

 
Par équipe de 3 ou 4, on devait réussir à dessiner sur une feuille de papier millimétré les objets présents dans l'un ou l'autre des carrés.
 

Le premier carré de fouilles

 
Chaque bord du carré était gradué. Avec une autre règle et un fil à plomb, on devait repérer les contours d'un objet et reporter les points sur le papier millimétré (abscisse, ordonnée, merci M. Le Neuresse !).
 

Le deuxième carré de fouilles

 
 
 
 
 
 
On ne pouvait déplacer les objets qu'après les avoir dessiné. En les comparant avec leurs voisins, on pouvait essayer de comprendre l'histoire de l'épave.
 
  
 
 
3° Le travail sur les objets remontés (Maël, Rémi, Pierre, Antoine, Louann, Audouard, Florian, Godefroy)
 
En croisant des documents d'archives et des objets découverts sur un site d'épave au large de Saint-Malo, on a retracé l'histoire de navires corsaires.
 
 
Un corsaire est un bateau civil qui a un ordre du roi pour combattre les autres navires. On a dû lire des textes du XVIIIe siècle pour comprendre la nature de l'épave et la date du naufrage. Puis, nous avons étudié plusieurs objets dont des boulets, des dés à jouer, une grenade...
 



 
 
Là encore, il fallait dessiner et parfois se creuser la tête pour comprendre à quoi servait certains objets !

Au terme de ces différents travaux, nous avons une meilleure connaissance du métier d'archéologue sous-marin et du travail historique qui entoure ses recherches.
 
 

mardi 3 novembre 2015

Les traites négrières

Le 2 octobre 2015, pour leur deuxième activité, les 4e T ont reçu la visite de Camille Pinéault, venue les faire travailler sur les traites négrières.

Des élèves en pleine réflexion

 

Notre intervenante
(Rodolphe, Pierre, Guillaume, Quentin C, Quentin Le M, Florian, Antoine)

Mme Pineault est une personne des archives départementales du Morbihan, basées à Vannes. Elle nous présente ce que sont les archives : c'est l'histoire du Morbihan sur des documents écrits et le plus vieux est du Moyen Âge. Elle a fabriqué un dossier sur la traite négrière avec des questions et des documents tirés des archives du Morbihan.

Participation et concentration...

 

... chacun à sa manière !

Des documents locaux et originaux
(Aurélien, Audouard, Maël, Nicolas, Rémi, Louann, Valentin)
Les archives que nous avons étudiées parlaient des conditions de vies des esclaves africains dans les navires négriers européens et dans les plantations. L'intérêt de ces documents des archives morbihannaises est que ce sont des fait réels vécus par des habitants de notre territoire. L’écriture et la façon d’orthographier les mots sont de l’époque du 18ème siècle, donc difficile à déchiffrer.
 
 
 
 
 
 
 
Ce que ces documents nous apprennent
(Léa, Gaëlle, Victoria, Azilis, Laurencia)
Nous allons vous parler du navire « La Marguerite ». Les propriétaires de la Marguerite étaient 9 bourgeois. Il a été construit à Redon et armé à Conleau (Vannes). C’était un navire négrier. Ce document est issu des greffes de l'amirauté du bourg de St Pierre au 18ème siècle.
 
 
 
Les bateaux négriers transportaient de l'eau de vie, des fusils et de la poudre à feu. Les esclaves sont vendus comptant ou au mois. On leur donne des prénoms de villes françaises, de mois, ou de fêtes religieuses catholiques. La matière première cultivée par les esclaves est la canne à sucre. Ces produits sont destinés aux Européens.
 
Préparation de l'article pour le blog
 
 
 
Photos : Thibaut, Enzo, Sacha, Godefroy et Quentin G

lundi 14 septembre 2015

Visite du Musée de la Compagnie des Indes et de la rade de Lorient

Pour la seconde année, un parcours annuel est proposé à une classe de 4e sur le thème de la mer. L'objectif est de mieux connaître les rapports passés, actuels et futurs des habitants du pays de Lorient avec cet élément. L'entrée en matière s'est faite la semaine de la rentrée, le jeudi 3 septembre, sous un beau soleil, avec une visite du musée de la Compagnie des Indes à Port-Louis et une ballade en bateau dans la rade de Lorient. Les élèves racontent...



Les 4e T devant la citadelle de Port-Louis


La citadelle de Port-Louis
(Rodolphe, Nicolas, Rémi)
 



Vue aérienne de la citadelle
 
La citadelle a été construite par les Espagnols au XVIe siècle. Ils sont arrivés et ont vu la ville de Blavet (ancien nom de Port-Louis). Elle a été reconstruite par Louis XIII pour la protection de la rade, une clef ouvrant ou fermant l'accès aux vallées du Blavet et du Scorff. Elle s'élève sur un rocher pour que des débarquements ou des assauts soient plus difficiles. Elle est composée d'un premier bastion défensif.
 


Un des bastions de la citadelle
 
L’entrée de la citadelle est formée d'un donjon et de deux bastions supprimant les angles morts. Les côtés sont renforcés par deux bastions plus petits. L’arrière dispose de deux autres bastions encore plus petits car les rochers offrent déjà une défense naturelle.
 


Première entrée de la citadelle (la demi-lune)
 
 
Les routes commerciales terrestres
(Guillaume, Sacha, Enzo)

La Compagnie des Indes s'inscrit dans le contexte pluriséculaire des échanges entre l'Occident et l'Orient depuis l'Antiquité. Le chameau est la figure animale associée aux routes de la soie.

Endurant et résistant il porte les précieuses marchandises pendant le long et périlleux voyage à travers les reliefs et les déserts.

Les pionniers portugais cherchent la route maritime vers les Indes orientales à la place des chameaux pour éviter le monopole arabe sur le bassin méditerranéen. En mai 1498, Vasco de Gama trouva la route maritime des Indes. Parmi les routes que prennent les chameaux il y a la plus connu «la route de la soie» qui mesure 7000 km et permet de transporter : la soie, les pierres précieuses, les épices et la porcelaine.


Rêve de voyage ?!

Création de la Compagnie des Indes
(Gaelle, Laurencia, Léa)

La Compagnie des Indes a été créée par Colbert, le ministre des finances de Louis XIV en 1664, basé sur le modèle hollandais pour concurrencer les compagnies étrangères. Elle passe aux mains des Malouins en 1706.
 

Maquette de Lorient à l'époque de la Compagnie des Indes
 
 
La Compagnie perpétuelle des Indes est créée par John Law en 1720. La Marine royale récupère ses chantiers navals en 1770. Elle devient un arsenal, pour construire des bateaux sous le règne de Louis XV. Malheureusement elle perd ses privilèges après la Révolution française, et disparaît en 1793.
  

Première entrée de la citadelle (2)
 
Parmi les navires les plus célèbres de la Compagnie, le Soleil d'Orient, un nom choisi en hommage à Louis XIV, a une place à part. Il serait à l'origine du nom de la ville : on allait au chantier de l'Orient, le site où le bateau était construit. Chantier de l'Orient, à l'Orient, Lorient...  
 

Un groupe d'élèves présente ses recherches à la classe
 
Il n'a navigué que 3 fois. Alors qu'il portait de précieux cadeaux pour le roi de France, il démâte et fait naufrage entre Madagascar et le Cap de Bonne Espérance. L’épave et ses trésors n'ont pas encore été retrouvés...!


Maquette de navire de commerce

 
La compagnie des Indes crée Lorient
(Victoria, Azilis, Anne-Héloïse)

En 1666 la Compagnie des Indes installe ses chantiers sur la paroisse de Ploemeur sur les rives du Scorff et du Blavet, donnant peu à peu naissance à Lorient. En 1730, la Compagnie des Indes décide de faire du port de Lorient un véritable chantier de construction navale. En 1731, elle construit une flotte adaptée à ses besoins. Elle aménage aussi plusieurs cales.
 

Les filles présentent leurs recherches dans une des salles du musée
 
Les bons bateaux étaient construits à Lorient, ils devaient êtres solides, avoir un tirant d'eau réduit et une bonne capacité en marchandises. La rade de Lorient était naturellement protégée et en plus se trouve  protégée par l'île de Groix et la citadelle de Port-Louis. Aujourd'hui à la place du chantier naval il y a DCNS.
 



Quelques figures marquantes de la Compagnie des Indes

Jacques Duval d'Espremesnil dirigea de 1731 à 1739 la ville de Lorient pour la Compagnie des Indes.

Jean-Jacques Bérard fonda, avec d'autres personnes, plusieurs sociétés spécialisées dans le commerce de l'Inde et de la Chine. En faisant cela il fut administrateur de la Compagnie des Indes.

 

Pierre et Rodolphe devant une maquette du chantier naval
 
Le déroulement des voyages
(Aurélien, Maël, Audouard) 

Les voyages des navires de la Compagnie des Indes pouvaient durer de 16 à 22 mois. Les bateaux partaient en janvier-février et rentraient en décembre-janvier pour bénéficier des vents favorables. A bord, on estime que 15 % de l'équipage mourraient à cause de maladies comme la dengue, la fièvre jaune ou la peste.
 

Deux élèves captivés par leur travail !
Mais il y avait des chirurgiens qui pouvaient soigner quelques cas. Il y avait parfois aussi des disputes entre les membres d’équipage car plus de cent marins se côtoyaient pendant de longs mois. Dans le bateau, il y avait plusieurs personnes dont le capitaine qui commandait les hommes et le navire. Outre les marins qui manœuvraient le bâtiment, il y avait des bouchers, des boulangers, des valets de pied pour préparer les repas et les servir.
 

L'organisation des navires
 
 
Les escales
(Louann, Quentin LM, Quentin C, Florian)
 
Longs de plusieurs mois, les voyages des navires de la Compagnie comprennent quelques escales. Elles servent à se procurer de l'eau et des vivres frais, ainsi qu'à réparer des navires, à permettre à l'équipage de se  reposer ou de se soigner. Les îles principales où ils faisaient escales sont appelées a l’époque l’île de France (aujourd'hui l’île Maurice) et l’île Bourbon (l’île de la Réunion).
 
Réunion de Quentin
 
François Mahe de la Bourbonais, né à Saint-Malo en 1699, ancien marin, est gouverneur des îles Maurice et Bourbon pour le compte de la Compagnie des Indes dans les années 1730. Il y a fait beaucoup d'aménagements. Pendant les escales sur les îles, on pouvait acheter du café, du riz, du blé… Les bateaux avaient des endroits spécialisés pour la marchandise. Ils avaient souvent des maladies quand il faisaient des voyages comme le scorbut (manque de vitamines pouvant par exemple provoquer la perte des dents).


A l'écoute de Mme Le Hénanff, notre guide de la matinée
 

Les produits importés de Chine
(Pierre, Antoine, Valentin)
 
La Compagnie des Indes importe des produits de Chine parce que les Européens apprécient ces produits chers. Les négociants, après avoir acheté de grande quantité de marchandises, peuvent les revendre à leur retour en Europe. Il y a la soie, le coton, les éventails, les tentures, le thé, la porcelaine...
 

Porcelaine de Chine

 
Les produits en coton sont particulièrement à la mode car ils sont fins, légers, colorés et lavables !

A la sortie du musée
 
 
Découverte de la rade de Lorient
(Thibaut, Quentin G, Godefroy)
En début d'après-midi, nous embarquons à Port-Louis dans le bateau d'Escal'Ouest pour une visite guidée la rade de Lorient. Nous arrivons rapidement près d'un petit îlot : l'île Saint-Michel. Le guide du bateau nous explique l'histoire de cette île qui servait au départ aux moines pour s'isoler... mais aussi pour taxer les bateliers qui passaient par là. Puis pendant la guerre elle servit aux femmes pour construire des obus, activité dangereuse. Maintenant, elle sert aux commandos marines pour passer leurs épreuves, notamment la célèbre épreuve de nuit : le cocsage.
 
Près pour l'embarquement !
 
Après avoir longé Locmiquélic, nous arrivons près de Lanester, la lande de la rivière en breton, autrefois dépendant de Caudan, une pointe où se rejoignent le Blavet et le Scorff. Des divergences politiques seraient à l'origine de la séparation entre Lanester (commune ouvrière, très marquée à gauche) et Caudan (commune rurale, plutôt de droite) en 1909. Ensuite, nous avons vu une frégate (FreMM, pour frégate multi-missions) dont la construction est presque achevée dans les chantiers de la DCNS. Une rapide entrée dans le Faouédic permet de voir le port de plaisance, la tour de la Découverte et l'hôtel d'agglomération. C'est là qu'était installé le port de pêche au début du XXe siècle.
 
Passage devant la citadelle
 
Après avoir vu le port de commerce, nous entrons dans le port de pêche de Lorient. Il est né en 1927 à Keroman.
 
Grues du port de commerce
 
Dix ans plus tard, grâce à ses équipements modernes, le tonnage du port a doublé. En 1932, un slipway (cale de construction) entre en activité. Dans les années 1940, une construction imposante est réalisée à côté du port de pêche : la base sous-marine.
 
A l'intérieur de la base sous-marine
 
Sa construction par les Allemands est à l'origine de la destruction de la ville par les bombardiers alliés pendant la Seconde Guerre mondiale. A peine sortis de la base, nous devons débarquer et rentrer, fin de la ballade !