Pour la seconde année, un parcours annuel est proposé à une classe de 4e sur le thème de la mer. L'objectif est de mieux connaître les rapports passés, actuels et futurs des habitants du pays de Lorient avec cet élément. L'entrée en matière s'est faite la semaine de la rentrée, le jeudi 3 septembre, sous un beau soleil, avec une visite du musée de la Compagnie des Indes à Port-Louis et une ballade en bateau dans la rade de Lorient. Les élèves racontent...
|
Les 4e T devant la citadelle de Port-Louis |
La citadelle de Port-Louis
(Rodolphe, Nicolas, Rémi)
|
Vue aérienne de la citadelle |
La
citadelle a été construite par les Espagnols au XVIe siècle. Ils sont arrivés
et ont vu la ville de Blavet (ancien nom de Port-Louis). Elle a été reconstruite par Louis XIII pour
la protection de la rade, une clef ouvrant ou fermant l'accès aux vallées du Blavet et du Scorff. Elle s'élève sur un rocher pour que des
débarquements ou des assauts soient plus difficiles. Elle est composée
d'un premier bastion défensif.
|
Un des bastions de la citadelle |
L’entrée de la citadelle est formée d'un donjon et de deux bastions supprimant les angles morts. Les côtés sont renforcés par deux bastions plus petits. L’arrière dispose de deux autres bastions encore plus petits car les rochers offrent déjà une défense naturelle.
|
Première entrée de la citadelle (la demi-lune) |
Les
routes commerciales terrestres
(Guillaume, Sacha, Enzo)
La
Compagnie des Indes s'inscrit dans le contexte pluriséculaire des
échanges entre l'Occident et l'Orient depuis l'Antiquité. Le
chameau est la figure animale associée aux routes de la soie.
Endurant
et résistant il porte les précieuses marchandises pendant le long
et périlleux voyage à travers les reliefs et les déserts.
Les
pionniers portugais cherchent la route maritime vers les Indes
orientales à la place des chameaux pour éviter le monopole arabe sur
le bassin méditerranéen. En mai 1498, Vasco de Gama trouva la route
maritime des Indes. Parmi les routes que prennent les chameaux il y a
la plus connu «la route de la soie» qui mesure 7000 km et permet de
transporter : la soie, les pierres précieuses, les épices et la
porcelaine.
|
Rêve de voyage ?! |
Création
de la Compagnie des Indes
(Gaelle, Laurencia, Léa)
La Compagnie des
Indes a été créée par Colbert, le ministre des finances de Louis
XIV en 1664, basé sur le modèle hollandais pour concurrencer les
compagnies étrangères. Elle passe aux mains des Malouins en 1706.
|
Maquette de Lorient à l'époque de la Compagnie des Indes |
La Compagnie perpétuelle des Indes est créée par John Law en 1720. La Marine royale récupère ses chantiers navals en 1770. Elle devient un arsenal, pour construire des bateaux sous le règne de Louis XV. Malheureusement elle perd ses privilèges après la Révolution française, et disparaît en 1793.
|
Première entrée de la citadelle (2) |
Parmi les navires les plus célèbres de la Compagnie, le Soleil d'Orient, un nom choisi en hommage à Louis XIV, a une place à part. Il serait à l'origine du nom de la ville : on allait au chantier de l'Orient, le site où le bateau était
construit. Chantier de l'Orient, à l'Orient, Lorient...
|
Un groupe d'élèves présente ses recherches à la classe |
Il n'a navigué que 3 fois. Alors qu'il portait de précieux cadeaux pour le roi de France, il démâte et fait naufrage entre Madagascar et le Cap de Bonne Espérance. L’épave et ses trésors n'ont pas encore été retrouvés...!
|
Maquette de navire de commerce |
La
compagnie des Indes crée Lorient
(Victoria, Azilis, Anne-Héloïse)
En
1666 la Compagnie des Indes installe ses chantiers sur la paroisse
de Ploemeur sur les rives du Scorff et du Blavet, donnant peu à peu
naissance à Lorient. En
1730, la Compagnie des Indes décide de faire du port de Lorient un
véritable chantier de construction navale. En
1731, elle construit une flotte adaptée à ses besoins. Elle
aménage aussi plusieurs cales.
|
Les filles présentent leurs recherches dans une des salles du musée |
Les
bons bateaux étaient construits à Lorient, ils devaient êtres
solides, avoir un tirant d'eau réduit et une bonne capacité en
marchandises. La
rade de Lorient était naturellement protégée et en plus se trouve protégée par
l'île de Groix et la citadelle de Port-Louis. Aujourd'hui
à la place du chantier naval il y a DCNS.
Quelques
figures marquantes de la Compagnie des Indes
Jacques
Duval d'Espremesnil dirigea de 1731 à 1739 la ville de Lorient
pour la Compagnie des Indes.
Jean-Jacques
Bérard fonda, avec d'autres personnes, plusieurs sociétés
spécialisées dans le commerce de l'Inde et de la Chine. En
faisant cela il fut administrateur de la Compagnie des Indes.
|
|
Pierre et Rodolphe devant une maquette du chantier naval |
Le
déroulement des voyages
(Aurélien, Maël, Audouard)
Les
voyages des navires de la Compagnie des Indes pouvaient durer de 16 à 22 mois.
Les bateaux partaient en janvier-février et rentraient en décembre-janvier
pour bénéficier des vents favorables. A bord, on estime que 15
% de l'équipage mourraient à cause de maladies comme la
dengue, la
fièvre jaune ou la
peste.
|
Deux élèves captivés par leur travail ! |
Mais
il y avait des chirurgiens qui pouvaient soigner quelques cas. Il
y avait parfois aussi des disputes entre les membres d’équipage car plus de cent
marins se côtoyaient pendant
de longs mois. Dans
le bateau, il y avait plusieurs personnes dont le capitaine qui
commandait les hommes et le navire. Outre les marins qui manœuvraient le bâtiment, il y avait des bouchers,
des boulangers, des valets de pied pour préparer les repas et les
servir.
|
L'organisation des navires |
Les
escales
(Louann, Quentin LM, Quentin C, Florian)
Longs de plusieurs mois, les voyages des navires de la Compagnie comprennent quelques
escales. Elles servent à se procurer de l'eau et des vivres frais, ainsi
qu'à réparer des navires, à permettre à l'équipage de se reposer ou de se soigner.
Les îles principales où ils faisaient escales sont appelées a
l’époque l’île de France (aujourd'hui l’île Maurice) et l’île
Bourbon (l’île de la Réunion).
|
Réunion de Quentin |
François Mahe de la Bourbonais, né à Saint-Malo en 1699, ancien marin, est gouverneur des îles
Maurice et Bourbon pour le compte de la Compagnie des Indes dans les années 1730. Il y a fait beaucoup d'aménagements. Pendant
les escales sur les îles, on pouvait acheter du café, du riz, du blé…
Les bateaux avaient des endroits spécialisés pour la marchandise.
Ils avaient souvent des maladies quand il faisaient des voyages comme
le scorbut (manque de vitamines pouvant par exemple provoquer la perte des dents).
|
A l'écoute de Mme Le Hénanff, notre guide de la matinée |
Les
produits importés de Chine
(Pierre, Antoine, Valentin)
La
Compagnie des Indes importe des produits de Chine parce que les
Européens apprécient ces produits chers. Les négociants, après avoir acheté de grande quantité de marchandises, peuvent les revendre à leur retour en Europe. Il y a
la soie, le coton, les éventails, les tentures, le thé, la
porcelaine...
|
Porcelaine de Chine |
Les produits en coton sont particulièrement à la mode car ils sont fins, légers, colorés et lavables !
|
A la sortie du musée |
Découverte de la rade de Lorient
(Thibaut, Quentin G, Godefroy)
En début d'après-midi, nous embarquons à Port-Louis dans le bateau d'Escal'Ouest pour une visite guidée la rade
de Lorient. Nous arrivons rapidement près d'un petit îlot : l'île Saint-Michel. Le guide du bateau
nous explique l'histoire de cette île qui servait au départ
aux moines pour s'isoler... mais aussi pour taxer les bateliers qui passaient par là. Puis pendant la guerre elle servit aux
femmes pour construire des obus, activité dangereuse. Maintenant, elle sert aux
commandos marines pour passer leurs épreuves, notamment la célèbre
épreuve de nuit : le cocsage.
|
Près pour l'embarquement ! |
Après avoir longé Locmiquélic, nous arrivons près de Lanester, la lande de la rivière en breton, autrefois dépendant de Caudan, une pointe où se rejoignent le Blavet et le Scorff. Des divergences politiques seraient à l'origine de la séparation entre Lanester (commune ouvrière, très marquée à gauche) et Caudan (commune rurale, plutôt de droite) en 1909. Ensuite, nous avons vu une
frégate (FreMM, pour frégate multi-missions) dont la construction est presque achevée dans les chantiers de la DCNS. Une rapide entrée dans le Faouédic permet de voir le port de plaisance, la tour de la Découverte et l'hôtel d'agglomération. C'est là qu'était installé le port de pêche au début du XXe siècle.
|
Passage devant la citadelle |
Après avoir vu le port de commerce, nous entrons dans le port de pêche de Lorient. Il est né en 1927 à Keroman.
|
Grues du port de commerce |
Dix ans plus tard, grâce à ses équipements modernes, le tonnage du port a doublé. En 1932, un slipway (cale de construction) entre en activité. Dans les années 1940, une construction imposante est réalisée à côté du port de pêche : la base sous-marine.
|
A l'intérieur de la base sous-marine |
Sa construction par les Allemands est à l'origine de la destruction de la ville par les bombardiers alliés pendant la Seconde Guerre mondiale. A peine sortis de la base, nous devons débarquer et rentrer, fin de la ballade !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire